Quels nouveaux processus de subjectivation sont possibles étant donné l’évolution des technologies informationnelles et l’accroissement continu de leur présence dans nos sociétés post-modernes? L’intégration de plus en plus forte de la subjectivité dans les machines informationnelles pourrait aller jusqu’à l’absorption sans reste de l’humain. Guattari pense que nous avons déjà dépassé la phase de la société de contrôle pour entrer dans un rapport de co-fonctionnement avec les assemblages sociotechniques:
“Ce qui s’affirme en revanche de plus en plus, à côté de la société de contrôle, c’est la société d’intégration, d’intégration subjective, dans et par laquelle le sujet est modélisé pour fonctionner comme un robot social. Il n’est même plus besoin de le surveiller, ni de le contrôler.” La résistance à cette robotisation s’exprime dans deux pôles qui problématisent la potentielle tyrannie des machines informationnelles:
i) La “cyborgisation”, bien explorée par la science-fiction, qui cherche à éviter l’intégration totale, l’absorption de toute subjectivité, en élaborant une forme de symbiose, avec la création d’une subjectivité machinique.
ii) La « centaurisation », plus explorée par la littérature fantastique, qui fait appel à des expériences de pensée prenant comme objet les nouvelles formes de subjectivation qui épousent des valeurs écologiques et de création d’univers virtuels. C’est ce que Ted Friedman appelle la figure du centaure (cf. http://www.scope.nottingham.ac.uk/article.php?issue=14&id=1138)..
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